Tire-au-flanc:
Tire-au-flanc, c’est en tentant de faire le recensement complet de tous les mots et de toutes les expressions sauvés jusqu’à présent que je me suis arrêté sur celle-ci.
Tire-au-flanc à notre époque ou le juste mot est travailler plus.Quelques jours seulement après

les premiers mouvements sociaux de cette nouvelle ère qui s’est ouverte pour notre pays il y a à peine six mois (eh oui même pour vous qui avez bien voté cela vous semble une éternité), quelle provocation donc que ce tire-au-flanc dans ce pays de labeur (travailleuse de seconde génération), mais d’où sort donc cette expression ?
Merci, c'est une excellente question et je me remercie de me l'être posée.
tire-au-flanc est donc une expression qui nous vient de notre chère armée, au temps glorieux où l’on pouvait se faire zigouiller en vrais hommes face à l’ennemi. Le temps béni où les deux armées se mettaient face à face pour se rentrer dedans après s’être copieusement arrosé de plomb, on y allait à la baïonnette, à l’épée, la lance, au couteau que sais-je encore, avec les dents pour ceux à qui il en restait, en plein cœur de la mêlée, ça bastonnait à tout va. Ah c'était le bon temps ces champs de batailles garnis de dépouilles, de moribonds par milliers, de toute cette chair à canon étalée quand ces salauds de pacifistes n’étaient pas encore là pour nous gâcher la fête.
Bref, dans une bonne guéguerre, il y avait un front où ça cognait duraille avec une espérance de vie égale à la racine carrée de zéro et les flancs où c’était un peu moins chaud, où l’on pouvait souffler un peu en espérant,

en attendant que les choses se calment un poil ; l’endroit rêvé pour certains mauvais esprits qui tenaient un peu plus à leur peau. Et mieux encore que les flancs, pour les plus doués les arrières et ceux là on les a surnommé rapidement les tire-au-cul.
Camarade, choisis bien ta place , y'aura pas des médailles posthumes pour tout le monde.