Aujourd’hui, nous allons évoquer un homme politique dont le nom orne bon nombre de nos rues en France : Aristide Briand. Contrairement à d’autres personnalités qui l’ont côtoyé durant sa vie politique,

tels Jaurés , Poincaré , Blum, Clémenceau, Daladier, son nom reste étrangement moins connu du grand public.
Pourtant il détient un certain nombre de « records » dans le monde politique, des records a faire pâlir d’envie ceux qui,surtout en ces temps « d’ouverture », tentent de frapper à la porte de tous les postes ministériels qui peuvent se présenter, ou qui rêvent de s’accrocher indéfiniment au maroquin qu’ils ont pu décrocher. En effet, les chiffres habituellement retenus concernant la carrière ministérielle d'Aristide Briand sont impressionnants : 11 fois président du Conseil, premier ministre de l’époque, et 23 fois ministre sous la troisième république (affaires étrangères , intérieur, ministre du culte,des beaux –arts, instruction publique..)
Aristide Briand est né le 28 mars 1862 à Nantes dans la Loire-Atlantique. C’est un brillant homme politique et un fin diplomate. Il recevra d’ailleurs le prix Nobel de la paix en 1926 avec Gustav Stresemann, le ministre des

affaires étrangéres allemand. La paix dans le monde, son idéal qu’il poursuivra jusqu’à sa mort en 1932.

Pendant la première guerre mondiale, il sera en conflit ouvert avec Clémenceau, ce qui lui vaudra d’être absent lors des diffèrentes conférences de la paix en 1919.Malgré tout, , après avoir œuvré pour écarter Clemenceau du pouvoir, il profitera de ses différents passages au quai d’Orsay (affaires étrangères) pour tenter d’assouplir le traité de Versailles et rétablir des relations plus amicales avec l’Allemagne. Dès 1929, il lance l’idée de la mise en place d’une union européenne pour éviter le

renouvellement de conflits, notamment entre la France et l’Allemagne. C’est lui qui fait entrer les Allemands dans la société des Nations (SDN, ancêtre de l’ONU) avec un discours célèbre («arrière les fusils, les mitrailleuses, les canons !») en 1926. Il propose également avec l'américain Kellog un pacte pour mettre la guerre Hors-la –loi.
En 1931, il se présente à l’élection présidentielle mais n’est pas élu.Il meurt à Paris le 7 mars 1932.