27 Février 2016
Aussi longtemps que les lions n'auront pas leur historien, les récits de chasse tourneront toujours à la gloire du chasseur.
Ce proverbe africain décrit fort bien les dangers du manque de pluralité de l'information.
Seuls quelques esprits chagrins feront un rapprochement avec la mainmise de grands groupes sur la presse et les médias en général ainsi que sur les dangers de lois potentiellement liberticides aux contours flous, comme la loi renseignement adoptée récemment au nom de notre protection, bien entendu.
Voir au bas de cet article les principaux motifs de surveillance, suffisamment nébuleux pour ne pas craindre de potentiels recours abusifs à la surveillance de masse.
Un texte qui risque de dégrader un peu plus la place de la France dans le classement de la liberté de la presse dans le monde(38ème rang dans le rapport 2015, pas vraiment de quoi être fier dans le pays des droits de l'homme)
Extrait du rapport:
Le rang d’un certain nombre de pays est également affecté par une interprétation trop large et abusive du concept de la protection de la sécurité nationale, aux dépens du droit d’informer et d’être informé. Cette dernière tendance constitue une menace croissante au niveau global, dangereuse pour la liberté de l’information jusqu'au cœur des « États de droit ».
l’ensemble des indicateurs utilisés pour compiler le classement :
— le pluralisme, c’est-à-dire la représentation des opinions dans les médias
— l’indépendance de ces mêmes médias par rapport aux différents pouvoirs politique, économique, religieux et militaire
— la qualité du cadre légal qui encadre les activités d’information
— la transparence des institutions qui régissent ces activités
— la performance des infrastructures qui les soutiennent
— le climat général dans lequel s’exerce la liberté d’informer
Malheureusement, Big Brother fait un pas supplémentaire chaque jour chez nous comme partout ailleurs.
LES PRINCIPAUX MOTIFS DE SURVEILLANCE DE LOI RENSEIGNEMENT:
Sept motifs de surveillance. Pour la première fois, le législateur dresse une liste "limitative" de motifs justifiant le recours aux "techniques spéciales" de recueil de renseignement comme la pose de micros, de caméras ou l'installation de keyloggers, des logiciels espions enregistrant ce qu'une personne tape sur son clavier d'ordinateur ou des "interceptions de sécurité" portant sur les contenus électroniques des mails et des conversations téléphoniques. Parmi les conditions requises pour engager une surveillance figurent ainsi la "défense nationale, les intérêts de politiques étrangères, les intérêts économiques ou scientifiques majeurs", mais aussi "la prévention du terrorisme, de la prolifération des armes de destruction massive ainsi que des violences collectives pouvant porter gravement atteinte à la paix publique
(source Europe1; lien ci-dessous pour l'article intégral)http://www.europe1.fr/faits-divers/loi-sur-le-renseignement-les-points-qui-font-debat-2426167