2 Janvier 2016
Alphonse Allais : humoriste écrivain français né à Honfleur (Normandie) le 20 octobre 1854 qui se définit ainsi lui-même : normand par ma mère et breton par un ami de mon père.
Dès son plus jeune âge, Alphonse Allais est un adepte des plaisanteries, canulars et des blagues de potaches, ce qui n’allait pas sans poser parfois quelques problèmes dans la pharmacie paternelle au sein de laquelle il devient stagiaire après ses études de sciences.
Lassé des multiples facéties et des conseils farfelus que son rejeton prodigue aux clients, son père l’envoie donc finir ses études et travailler chez un collègue à Paris.
Une riche idée car c’est à Montmartre qu’Alphonse Allais va rencontrer nombre de chansonniers et fantaisistes de l’époque. Peu à peu le jeune homme abandonne les études de pharmacie pour se tourner vers l’écriture. Son père lui ayant coupé les vivres, il commence par collaborer dans le journal « le chat noir » dont il va devenir ensuite le rédacteur en chef. Ses brèves quotidiennes faites d’absurde et de dérision vont faire l’objet d’un premier recueil en 1891(A se tordre), d’autres livres suivront reprenant ses aphorismes restés célèbres comme « ne nous frappons pas » en 1900 puis viendra son personnage le plus célèbre Cap’tain Cap en 1902. Spécialiste du non-sens avec sa plume humoristique trempée dans l’acide frondeuse, il se moque des militaires, des personnages publics de son époque, des travers de la société et de ses contemporains en général.
Il fait également partie du mouvement fumiste, dont le programme se trouve dans l’énoncé. Avec le chat noir, il présente les fameuses toiles monochromes comme ce « Combat de nègres dans une cave, pendant la nuit » ou bien encore « la récolte de la tomate sur le bord de la mer rouge par des cardinaux apoplectiques ».
Multi facettes, Alphonse Allais compose aussi des poèmes holorimes (la rime est constituée par la totalité du vers) comme par exemple :
Par les bois du djinn où s'entasse de l'effroi,
Parle et bois du gin ou cent tasses de lait froid.
Voulant prouver que même les meilleures choses ont une fin, Alphonse Allais meurt d’une embolie pulmonaire le 28 octobre 1905.
Son humour, son style, sa logique poussée jusqu'à l’absurde et au non-sens en font le père spirituel d’humoristes tel Raymond Devos, Pierre Dac ou encore Bobby Lapointe.
" La femme est le chef d'œuvre de Dieu, surtout lorsqu'elle a le diable au corps"
"Une fois qu'on a passé les bornes, il n'y a plus de limite"
"C'est quand on serre une dame de trop près...qu'elle trouve qu'on va trop loin"
" Quand vient l'été les familles amènent leurs enfants au bord de la mer dans l'espoir, souvent déçu, de noyer les plus laids. "
" L'éternité c'est long; surtout vers la fin"
Alphonse Allais, hormis la gaudriole, est également l’auteur de travaux scientifiques poussés sur la photographie couleur, le caoutchouc...
Il est notamment l’inventeur du café soluble dont il a déposé le brevet en 1881.
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