18 Décembre 2015
Même si les machines à écrire d'antan ont cédé peu à peu la place aux ordinateurs, le clavier reste l'outil indispensable pour communiquer avec notre cher micro, celui qui permet par exemple de taper les quelques lignes que vous êtes en train de lire. Mais pourquoi un tel ordonnancement des touches si peu pratique pour le néophyte?
Tout commence en 1867, aux Etats-Unis, Christopher Latham Sholes et Carlos Glidden inventent la machine à écrire qui ressemble à ça (voir photo ci-dessous). Celle-ci est commercialisée dès 1874 par Remington, société également réputée comme fabriquant d’armes.
Cette machine était constituée d’un clavier qui, lorsque l’on appuyait sur les touches, soulevait une tige munie d’une lettre en relief. Cette lettre tapait une bande imbibée d’encre placée devant la feuille de papier. La lettre correspondante s’imprimait donc sur la page par ce simple procédé mécanique.
Rapidement, il s'avéra que les utilisatrices des machines à écrire tapaient trop vite. Certaines tiges se levaient en même temps et bloquaient.
En 1868, Sholes, eut alors l’idée de séparer, de part et d’autre du clavier, les lettres fréquemment utilisées en langue anglaise comme le Q, le R, E, le W, etc. Ainsi, les tiges correspondantes s’emmêlaient moins lorsque la frappe était rapide. Cela donna le clavier QWERTY. Une simple adaptation à la langue française, et le clavier AZERTY que l’on connaît était né. En fait, la disposition que nous connaissons est purement mécanique et s'est faite au détriment de l’ergonomie.
Aujourd'huii, nous n’utilisons plus de clavier mécanique. Il est donc ridicule que nos claviers soient encore sous cette forme.
C’est pour cela que dans les années 30, aux Etats-Unis, un autre agencement des touches du clavier fut mis au point de façon optimisée, non pas pour régler les problèmes mécaniques, mais pour assurer le confort de l’utilisateur. Les consonnes et les voyelles les plus utilisées étaient disposées sur la ligne centrale. Un autre ordonnancement connu sous le nom de DIATHENSOR, correspondant aux 10 lettres les plus utilisées en langue anglaise vit également le jour.
Mais le temps d’adaptation des claviers AZERTY et QWERTY vers ces nouvelles ergonomies était tellement long qu’elles furent aussi vite expérimentées qu’abandonnées.
Et nous conservons depuis notre bon vieux clavier Azerty. Et par malheur aussi l’affligeante marionnette sans fil, le piètre, suffisant cabotin et vibrionnant Christian Clavier dans le paysage cinématographique français. Là, traitement de choc, à la trappe le triste, insipide et ennuyeux Clavier qui ferait passer Jean Claude Van Damme pour un tragédien de génie. Notre patience a des limites : pas de temps d’adaptation, tu zappes la séance illico en appuyant sur la touche « ECHAP ».