27 Janvier 2016
Le 24 novembre 1883, le préfet du département de la Seine impose par arrêté l’usage de 3 contenants fermés pour l’évacuation des ordures ménagères. Pour les locataires, la loi demande à chaque propriétaire de fournir le matériel nécessaire.
Ancêtres du recyclage moderne, sont prévus trois réceptacles pour le tri (déchets organiques ; verres, poterie, faïence et un dernier pour les coquilles d’huîtres et de moules). L’intérieur de ces boites en bois munis d’une anse est en fer blanc pour limiter les risques d’incendie dans le cas de rejets de cendres chaudes. En parallèle est mis en place un système de ramassage quotidien avec un tombereau tiré par un cheval. Le préfet Eugène René Poubelle veut ainsi lutter contre la crasse qui empoisonne la réputation de la capitale française depuis toujours. L’entassement des déchets de toutes sortes dans les rues est en outre un problème de salubrité récurrent.
Pourtant cet arrêté provoque un tollé quasi général dans l’opinion notamment chez les chiffonniers qui craignent de voir une partie de leurs revenus s’échapper.
Un journaliste du Figaro va alors critiquer les « boîtes Poubelle » dans un article. Le nom restera et fera son entrée dans le dictionnaire au début des années 1890. Le tri selectif de la première mouture sera vite jeté aux oubliettes pour quelques decennies mais l’emploi obligatoire de poubelles sera peu à peu étendu à l’ensemble des communes françaises puis la plupart des pays industrialisés utiliseront un système similaire de ramassage des ordures ménagères
Eugène Poubelle
Quant aux ordures et autres abjections télévisuelles de certaines chaines spécialisées dans la crétinerie, problèmes récurrents de salubrité publique préparant l'obsolescence programmée de votre santé mentale, vous possédez normalement un outil de tri sélectif très efficace pour lutter contre ces pollutions nauséabondes guidées par la surenchère de l'audimat et la rentabilité à outrance.
Cet accessoire est usuellement nommée télécommande, zappette voire encore pour les puristes refusant toute compromission, je-n’allume-pas-ma-télé -et-je -la-balance-aux-encombrants.
En attendant une prise de conscience globale ou bien qu’un politique lui aussi visionnaire puissent y mettre bon ordre en fusionnant par exemple la redevance télé avec la taxe sur les ordures.
Et là, nous sommes clairement dans l’utopie.
Pour preuve du respect des téléspectateurs par les dirigeants des puissants groupes audiovisuels, la phrase culte de l’ancien PDG de TF1 que je ne manque jamais de citer tant elle est édifiante : « ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible."