Aujourd’hui, un article sur un sujet qui divise l’opinion : La peine de mort en France
Le 18 septembre 1981, la France abolit enfin la peine de mort. Le projet de loi proposé par le
gardes des sceaux Robert Badinter devant l’assemblée nationale est adopté à une large majorité par les députés (369 voix pour, 113 voix contre).Robert Badinter a mené un long combat durant de nombreuses années pour l’abolition de la peine capitale. C’est de plus l’une des 110 propositions du candidat Mitterrand Robert Badinter demande immédiatement le retrait des deux guillotines, aucun musée n’en veut, elles vont finir leur sinistre vie dans un fort militaire désaffecté.
La loi appliquée jusqu’en 1981 datait d’un décret de 1792 retenait la guillotine, surnommée la veuve, comme seul moyen d’exécution (tout condamné à mort aura la tête tranchée) - à deux exceptions près : quand par suite de circonstances de guerre ou de difficultés de communication, les "bois de justice" ne pouvaient être amenés sur les lieux fixés pour l’exécution (ordonnances des 3 mars et 29 novembre 1944) et quand la mort était prononcée pour des crimes contre la sûreté de l’Etat (dérogation à l’article 12 du Code pénal), la fusillade était la règle.(source la doc française).
Le débat sur la peine de mort est ancien en France. Il est à noter que le premier projet de loi pour l’abolition propose en 1791 était soutenu par Robespierre, quand on connaît la suite.
D’autres tentatives visant à la suppression n’ont jamais abouti. En 1907, Le président Fallières propose
l’abolition de la peine capitale par référendum, une large majorité vote contre, un projet de loi déposé l’année suivante par le gouvernement Clemenceau est également rejeté.
Au désespoir de certains, assoiffés de sang, la « tradition » des exécutions publiques s’arrête en 1939, après le scandale Weidmann : des journalistes publient les photos de l’exécution et certains badauds viennent tremper
leur mouchoir dans le sang du condamné.
En 1949, Germaine Godefroy, condamnée à mort pour assassinat, est la dernière femme guillotinée en France.
Au fil des ans, de moins en moins de peines capitales sont effectives, durant la présidence de Giscard d’Estaing (1974-1981) 3 condamnés sont exécutés , dont Christian Ranucci, probablement innocent, et la dernière exécution a lieu le 10 septembre 1977.
Dans les années qui suivent les partisans de la peine de mort ne désarment pas comme le prouvent les27 propositions de loi visant à rétablir la peine de mort déposées au Parlement entre 1984 et 1995.Jacques Chirac, fervent adversaire de la peine capitale, a voulu terminer sa présidence en constitutionnalisant son abolition. Les sénateurs et les députés réunis en congrès le 19 février 2007 ont confirmé par 828 voix contre 26 l’adoption de ce
texte. L’article 66-1 ainsi rédigé a été ajouté à la constitution : "Nul ne peut être condamné à mort."
Enfin, Le 1er août 2007, la France ratifie définitivement le Protocole 13 de la Convention Européenne des droits de l’Homme interdisant la peine de mort en toutes circonstances, même en temps de guerre, texte qu'elle avait signé en 2002.
Les Etats-Unis avec le Japon et l’inde reste les seules démocraties à appliquer la peine capitale. Aux Etats-Unis elle est effective dans 38 états sur 50