16 Juin 2021
Le confinement version 2021 semble désormais presque derrière nous en attendant les prochaines vagues qui vont éventuellement se télescoper avec les échéances de la présidentielle de 2022. Dans les huis clos familiaux imposés par ces confinements successifs, de nombreux parents ont du se coltiner à longueur de journées des enfants ou des adolescents que l’on a déjà envie d’étriper dans d’autres périodes moins troublées. Hélas, l'interdiction de circuler au delà d'une certaine limite les empêchaient d’aller les perdre aux tréfonds de la forêt la plus proche, même avec une attestation dûment complétée, ce qui ne favorisait pas l'essor d'un climat familial serein. Coincé 24h/24 dans la vraie vie et dans certains huis clos domestiques pénibles, la fermeture des bars ne permettaient même pas de se consoler entre potes de rencontre de fonds de bouteilles devant quelques pintes après ces dures journées de télétravail où il n'y avait même pas de foot à la télé.
D’un autre côté, ces progénitures détestables ne sont bien souvent que le reflet en modèle réduit de leurs géniteurs car on récolte souvent ce que l’on sème. Comme les vieux qui se plaignent des plus jeunes générations de leur famille oublient sûrement qu'ils ont peut-être été de bien piètres exemples. Les instits et les profs ou bien les assistantes maternelles doivent parfois bien se fendre la poire en se remémorant certains propos de parents puis en les imaginant en vase clos en permanence avec leurs marmots insupportables.
Ces catégories de parents sans aucune échappatoire devant l’arrêt brutal de leur ancienne petite vie étriquée mais soudainement désorganisée se sont retrouvés totalement déboussolés lorsque la bise du corona souffla à nouveau violemment durant ces mois interminables puis se répéta presque indéfiniment malgré les promesses de nos dirigeants et de tous ceux qui font leurs choux gras des crédules qui croient que " puisqu'ils ont dit à la télé que le pire était derrière nous" , la crise est finie. Les moralisateurs et les experts en jugements hasardeux, ceux qui sont souvent les chefs de file des faukonyakas enclins à tirer à boulets rouges sur la fonction publique en général et l’éducation nationale en particulier parce qu'ils suivent uniquement les infos distillées par les tf1, cnews, m6 beauf et toutes leurs compagnies ont dû se rendre à certaines évidences qu'ils auront oubliées dés que l'horizon s’éclaircira pour quelques temps.
Nous connaissons tous dans notre parentèle, dans notre cercle de connaissances professionnelles ou d'amis proches ce type de personnages toujours dépassés, stressés, surbookés, bref, toujours plus que la moyenne quoiqu'il advienne. Ces empotés dont on se moque et que l'on imite avec délectation dés que possible pour se rassurer aussi soi-même quelque part en se disant que finalement, l'on n'est pas aussi désorganisé que cela ( ceux-là?). Sans alternative et incapables de gérer leur temps et de hiérarchiser leurs priorités pour structurer la journée afin de ne pas jeter l'eau du bain avec le bébé, ces pauvres hères rongeaient leur frein en pointant invariablement du doigt les mêmes boucs émissaires et le manque d’anticipation ou la frilosité de nos gouvernants par ailleurs pas toujours exempts de reproches dans la gestion de cette crise. Car ces pauvres parents dépassés par leurs nouvelles responsabilités ne savaient pas comment occuper et s' occuper de ces masses encombrantes que l'on confie habituellement à des tiers durant les trois quarts de la journée pour se soulager et continuer à vivre sereinement sa vie d'avant la(les) naissances. Mais le méchant petit virus est passé par là, et tous les plans d'une carrière et d'une vie menée bien tranquillou à l'ombre des écrans protecteurs du smartphone, du dernier Ipad, du Pc ou de la télé sont malheureusement peu à peu tombés à l'eau.
Finalement, cette nouvelle version du déconfinement va sans doute devenir une réalité pour les quelques mois d'été mais la possibilité d’une nouvelle vague et plus si affinités virologiques est anxiogène pour ces procréateurs presque malgré eux. Fort heureusement, un accès élargi aux stations balnéaires se profile et laisse encore entrevoir si tout se passe bien, une porte ouverte vers le bonheur avec l'éventualité de pouvoir se débarrasser discrètement des échantillons les plus pénibles de ces chérubins durant la période estivale qui arrive.
Comme le disait Alphonse allais : " Quand vient l'été les familles se dirigent vers la mer en y emmenant leurs enfants, dans l'espoir souvent déçu, de noyer les plus laids. ". Sinon, on peut aussi envisager une colonie de vacances façon "Sa majesté des mouches".
Mais si ces différents plans tombent à l'eau et qu'il ne reste aucune autre perspective que de rentrer avec eux, il faudra se préparer et savoir être inventif...